Language：English   Publishing type：Research paper (scientific journal)  

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Language：French   Publishing type：Research paper (scientific journal)  

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Language：Japanese   Publisher：『年報 地域文化研究』編集委員会  

Objet de conquête coloniale, l'« Afrique » a été définie d'un point de vue externe. Plus qu'une simple dénomination géographique, l'« Afrique » s'avère être une invention impérialiste, issu d'un rapport de force entre le sujet et l'objet: le Soi qui a le monopole du regard détermine et domine l'Autre. La notion d'« Afrique » est ainsi construite pour représenter un Autre absolu sous ce regard. Cette construction impériale ayant coïncidé avec la cristallisation du paradigme disciplinaire, la description d'« Afrique » reflétait les différentes relations autour d'elle. Cet article s'intéresse à l'évolution de la compréhension de cette notion, à travers l'utilisation qu'en fit l'ethnologue allemand, Leo Frobenius, telle qu'elle a inspiré les premiers théoriciens de la Négritude. Frobenius a pris conscience du pouvoir de regard qu'émettait le Soi envers l'Autre. Ainsi, en tant qu'observateur de la société africaine, il a voulu dépasser son propre point de vue en sollicitant les sens. Cette façon de mobiliser les sens pour comprendre la « civilisation africaine » aurait inspiré Léopold Sédar Senghor pour exprimer la valeur de cette civilisation, la Négritude. Or, si cette conception de la Négritude renversait le regard et mettait la valeur « africaine » en lumière, elle semble assumer le cliché initial des impérialistes. Enfin, la Négritude a tout de même été une affirmation d'un autre point de vue: il s'agit de rester l'Autre en faisant de cette altérité une identité. La notion d'« Afrique » impérialiste est ainsi réappropriée pour connaître une décolonisation sémantique. Au fur et à mesure de l'avancée concrète de la décolonisation, cette notion connaîtra encore de nombreuses évolutions qui chercheront à lui prêter, entre autres, une dimension nationaliste.

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Other Link： http://hdl.handle.net/2261/56641

Language：Japanese   Publisher：『年報 地域文化研究』編集委員会  

Si la « situation coloniale » décrite par Georges Balandier encadrait la dynamique de la société coloniale, la décolonisation créa une nouvelle dynamique qui dépassa ce cadre. Ce passage d'un système à un autre formait alors lui-même une « situation » de laquelle dépendaient les différents acteurs qui essayèrent chacun de l'interpréter. Le présent article propose d'analyser comment ces acteurs ont vécu cette nouvelle situation où s'est installée par la suite, la dynamique de la décolonisation. Les descriptions de cette nouvelle situation reflètent la mutation des représentations qui y sont employées, celles de l'Afrique en particulier. Car, comme l'a montré V. Y. Mudimbe, l'Afrique s'avère être une image construite, reçue et transformée pour accompagner les différentes étapes de la colonisation à la décolonisation. Ainsi, nous nous sommes intéressée à l'évolution de la place qu'occupe cette Afrique imagée à la fois chez les colonisateurs et les colonisés. Alors qu'elle fut initialement conçue en tant qu'objet à conquérir puis à intégrer au sein du système impérial, elle devint le moteur des mouvements décolonisateurs et sortit de la situation coloniale. Après les deux guerres mondiales, le système impérial fut remis en cause et les mouvements décolonisateurs prirent forme dans les années 1950. Chaque acteur essaya de saisir la situation dominée alors par le contexte de la guerre froide : d'une part, la France impériale voulut encadrer les enjeux en tant que question intra-impériale pour redevenir une puissance, son Empire à l'appui, tandis que d'autre part, l'Afrique réaffirma son existence extra-impériale à l'aide du principe de non-alignement. L'altérité qui jetait l'Afrique en dehors du cercle de ladite civilisation pour ensuite l'assimiler et l'insérer au sein de l'Empire, fut finalement incarnée par l'Afrique même qui se construisit une identité distincte du système impérial. C'est cette réinterprétation de « l'Afrique » qui modifia et diversifia la vision du monde et amena vers un autre cadre des représentations désormais associé à une situation décolonisée.

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Other Link： http://hdl.handle.net/2261/53630

Event date： 2018.12 　 　

Language：English   Presentation type：Oral presentation (general)  

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Event date： 2018.11 　 　

Language：French  

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Event date： 2018.5 　 　

Language：Japanese   Presentation type：Oral presentation (general)  

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Event date： 2011.5 　 　

Language：Japanese   Presentation type：Oral presentation (general)  

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